L’acquéreur d’un appartement mal isolé peut obtenir l’annulation de la vente.
Se plaignant de nuisances acoustiques et d’infiltrations, l’acquéreur d’un bien immobilier demande la résolution de la vente sur le fondement de la garantie des vices cachés.
La cour d’appel de Montpellier accueille cette demande.
Devant la Cour de Cassation, le vendeur affirme que les juges du fond n’ont pas indiqué sur quels éléments ils ont fondé leur choix de prononcer la résolution de la vente plutôt qu’une réduction de prix. La cour d’appel aurait ainsi violé l’article 455 du code de procédure civile.
La Cour de cassation rejette le pourvoi, car le choix entre l’action estimatoire, qui aboutit à une réduction du prix, et l’action rédhibitoire prévue à l’article 1644 du code civil, synonyme d’annulation de la vente, appartient à l’acheteur et non au juge qui n’a pas à motiver sa décision sur ce point.
Cour de Cassation, 3ème Chambre Civile, 20 octobre 2010 n° 09-16788