Au titre de son obligation de conseil, le notaire doit informer clairement l’acquéreur des conséquences de l’absence de certificat de conformité et du risque en résultant.
Un particulier achète une maison dont une partie a été construite il y a moins de cinq ans. L’acte authentique de vente précise que « le certificat de conformité n’ayant pas été obtenu à ce jour, l’acquéreur dispense le vendeur d’avoir à l’obtenir préalablement à la signature », « de laquelle situation, l’acquéreur déclare avoir parfaite connaissance et vouloir faire son affaire personnelle, sans recours contre le vendeur ».
La délivrance du certificat de conformité ayant été par la suite refusée, l’acheteur, qui se plaint d’avoir subi plusieurs préjudices de ce fait, se retourne contre le notaire ayant reçu la vente. Pour rejeter l’action, la cour d’appel retient que le notaire a effectué les diligences lui incombant quant à la situation juridique du bien, en recherchant la délivrance ou non du certificat de conformité et en informant l’acquéreur de la situation, lequel a déclaré en avoir parfaite connaissance.
Censure de la Cour de cassation. Il ne ressort pas des termes de l’acte de vente que l’acquéreur ait été clairement informé des incidences d’un refus de délivrance du certificat de conformité et du risque qu’il s’engageait à supporter. Le notaire a manqué à son devoir de conseil.
Cour de cassation, civile, Chambre civile 1, 17 juin 2015, 14-19692