Le congé donné par un locataire, par lettre simple au bailleur qui en accuse réception en lui confirmant la cessation de ses obligations, est valide.
Le formalisme de la lettre recommandée avec accusé de réception ou de la signification par acte d’huissier prévu par l’article 15 de la loi du 6 juillet 1989 ( Loi Malandain-Mermaz n° 89-462, 6 juill. 1989, NOR EQUX8910174L, art. 15 ) n’étant pas prévu à peine de nullité, étant par ailleurs que le bailleur ne critique nullement ledit congé et que le seul but recherché par la loi est d’établir que le bailleur a bien été averti du congé ce qui est bien le cas en l’occurrence. La cousine de la locataire, qui se maintient dans les lieux depuis le départ de la locataire, n’a pas qualité pour contester la validité du congé, n’étant pas titulaire du bail.
C’est en vain que la cousine de la locataire demande le transfert du bail à son profit, sur le fondement de l’article 14 de la loi du 6 juillet 1989 . En effet, d’une part, il n’y a pas eu abandon de domicile par la locataire, qui a délivré congé avec préavis. D’autre part, la cousine, qui perçoit 1200 euros par mois, ne prouve pas avoir été économiquement à la charge de la locataire. Enfin, elle ne démontre pas qu’elle était hébergée par la locataire depuis au moins un an lors du départ de la locataire. Par conséquent, la cousine, occupante sans droit ni titre, doit être expulsée.
Cour d’appel de Versailles, 1ère chambre 2ème section, 10 janvier 2012 R.G. N° 11/01648