La contre signature d’une offre d’achat sous conditions de signature d’un acte sous seing privé et l’ensemble des conditions suspensives applicables ne vaut pas vente.
La cour d’appel qui a relevé que la lettre d’intention d’achat stipulait qu’en cas d’acceptation de l’offre, un acte sous seing privé serait établi pour préciser toutes les modalités de la vente et l’ensemble des conditions suspensives particulières, a pu retenir, que l’existence de la vente était subordonnée à la rédaction d’un acte sous seing privé.
Elle en a exactement déduit que l’acceptation, par les vendeurs, d’une offre d’achat pour le prix de 424 000 euros, qui était imprécise, ne constituait pas un contrat de vente parfait, mais relevait de pourparlers contractuels.
Ayant constaté, que l’acquéreur ne s’était pas présenté aux deux rendez-vous de signature de l’acte prévus dans la lettre d’intention d’achat, qu’il ne s’était pas manifesté auprès du notaire ou des vendeurs pour rédiger un acte notarié et qu’il ne contestait pas avoir informé l’agence immobilière qu’il souhaitait faire une nouvelle offre pour le prix de 370 000 euros, la cour d’appel a pu en déduire que les vendeurs n’avaient pas commis de faute en remettant le bien en vente six mois plus tard.
Cour de cassation, 3e chambre civile, 11 Mai 2023 n°22-11.287