Dans la catégorie :
Publié le 11 Déc 2016

Piqure de rappel une offre d’achat acceptée par un décédé vaut vente

En signant et apposant la mention « bon pour accord » sur la lettre de son avocat faisant état de cette proposition d’achat, et l’autre indivisaire, par l’intermédiaire de son avocat, ayant donné son accord à cette offre, la vente est parfaite par l’accord des parties sur la chose et sur le prix.

En l’espèce, les propriétaires indivis d’un appartement le mettent en vente.

Un acquéreur leur transmet, par l’intermédiaire d’un agent immobilier, une lettre d’intention d’achat de ce bien.

Un des indivisaires étant décédé le 11 septembre 2009, l’acquéreur assigne sa légataire universelle, et l’autre indivisaire, en perfection de la vente.

En constatant que, par l’acte intitulé « lettre d’intention d’achat », l’acquéreur avait offert d’acquérir la propriété de l’appartement pour la somme de 1 800 000 €, en relevant que l’établissement d’un « compromis » notarié prévu par cet acte n’était pas une condition de formation de la vente et que l’offre de vente et son acceptation n’étaient soumises à aucune forme particulière et en retenant que l’indivisaire décédée, en signant et apposant la mention « bon pour accord » sur la lettre de son avocat faisant état de cette proposition d’achat, et l’autre indivisaire, par l’intermédiaire de son avocat, ayant donné son accord à cette offre, la cour d’appel, qui n’était pas tenue de procéder à une recherche que ses constatations rendaient inopérante [relative à l’absence de mandat de l’agent immobilier de l’acquéreur], en a exactement déduit que la vente était parfaite par l’accord des parties sur la chose et sur le prix.

Cour de cassation, civile, Chambre civile 3, 29 septembre 2016 n°14-26674

Les derniers articles

Vente

Vente : Point de départ du délai de rétractation de l’acquéreur non professionnel

Le délai de rétractation de 10 jours accordé à l’acquéreur non professionnel court donc à compter du lendemain de la première présentation de la lettre ...
Lire la suite →
Vente

Vente : Annulation pour dol : les vendeurs conservent leur droit à indemnité d’occupation malgré leur mauvaise foi

La restitution due au vendeur à la suite de l’annulation d’une vente n’est pas subordonnée à sa bonne foi. Même en cas de dol ayant ...
Lire la suite →
Bail commercial

Bail commercial : Travaux structurels, manquement du bailleur et indemnisation du preneur

Pour refuser au preneur à bail commercial le droit à indemnisation, il convient d’exclure tout lien de causalité entre le manquement du bailleur à son ...
Lire la suite →