Dans la catégorie :
Publié le 3 Nov 2019

Refus de renouvellement et sous-location

Le congé avec refus de renouvellement et refus d’indemnité d’éviction pour motifs graves et légitimes en application de l’article L. 145-17 du Code de commerce doit être validé, compte tenu des sous-locations sans l’autorisation exprès et écrite du bailleur.

En l’espèce, le bail a été consenti à une association et la sous-location est expressément soumise à l’autorisation écrite du bailleur.

Or, l’association locataire met les locaux à la disposition de plusieurs associations adhérentes, sous couvert du paiement de la cotisation d’adhésion.

Cependant, les associations ne règlent pas une simple cotisation mais un loyer qui est calculé au prorata des surfaces occupées.

Le fait de mettre à disposition d’associations des locaux délimités, privatisés, dans le cadre d’une occupation pérenne, moyennant le versement trimestriel de sommes correspondant à un prorata du montant du loyer principal augmenté des charges, calculé en fonction de la surface occupée, quand bien même ces associations seraient-elles adhérentes à l’association principale titulaire du bail, correspond à une sous-location.

Ces sous-locations n’ont pas été autorisées par le bailleur et la locataire, mise en demeure de régulariser la situation, n’a pas demandé l’autorisation du bailleur, ni mis fin aux sous-locations.

Cour d’appel, Paris, Pôle 5, chambre 3, 23 Octobre 2019 – n° 17/22758

Les derniers articles

Bail commercial

Bail Commercial : Perte de la chose louée et indemnisation

Lorsque la perte de la chose louée ne résulte pas d’un cas fortuit, le bailleur ne peut invoquer l’article 1722 du Code civil pour s’exonérer ...
Lire la suite →
Bail commercial

Bail commercial : L’habitation accessoire est soumise au statut des baux commerciaux

En matière de bail commercial et plus précisément de l’acquisition de la clause résolutoire et de la mise en œuvre de l’expulsion, les locaux d’habitation, ...
Lire la suite →
Bail commercial

Bail commercial : Réputation non écrite d’une clause d’indexation et restitution de l’indu : principes et limites temporelles

Dès lors que la stipulation d’une indexation est réputée non écrite, elle est censée n’avoir jamais existé. Ainsi, la créance de restitution de l’indu doit ...
Lire la suite →